All Blacks : le logo ALTRAD trônera sur la poitrine du maillot de l’équipe en noir à partir de l'année prochaine.

All Blacks : le logo ALTRAD trônera sur la poitrine du maillot de l’équipe en noir à partir de l'année prochaine.

Profil de l’entrepreneur qui a bâti un empire en moins d’une génération

Les All Blacks continuent de montrer et démontrer leur force dans leur championnat de Rugby, et à partir de l'an prochain, le logo figurant sur la poitrine des joueurs au maillot noir ne sera plus celui de AIG mais bel et bien celui d’ALTRAD.

Le mois dernier, un accord de partenariat a été annoncé. Celui-ci établit la signature d’un contrat sans précédent entre la Fédération Néo-Zélandaise de Rugby et Altrad, le géant français des services à l’industrie et des matériaux de construction. La durée du contrat est de 6 ans à compter de janvier 2022.

Le fondateur et propriétaire du groupe, Mohed Altrad, est aussi propriétaire du MHR, le club de rugby de Montpellier qui évolue en Top 14. Depuis 2017-18, il est également sponsor maillot de l'équipe de France, puisque le maillot du XV de France arbore déjà lui aussi le logo ALTRAD.

Mais Mohed Altrad a plusieurs visages, et même plusieurs vies : il est également romancier, et est classé 25ème dans l'édition 2021 de Forbes France qui propose le classement des principaux milliardaires français (Altrad y figure en effet grâce à un actif estimé à 2,8 milliards d'euros, soit environ 364 milliards de yens).

« Tous les All Blacks et Altrad trouvent leurs racines au cœur de peuples autochtones, modestes, et ont été sur la voie du succès, au plus haut niveau, chacun dans son monde et son environnement », a ajouté Altrad lors de l'annonce de l'accord.

Mohed Altrad est né dans le désert syrien ; il était un enfant de Bédouin (nomade), et sa date de naissance lui est inconnue. On dit qu'elle se situe entre 1948 et 1951. « J'ai perdu mes parents quand j'étais jeune, et j'ai été élevé par ma grand-mère. Je n'avais pas le droit d'aller à l'école puisqu’on me disait que le berger que j’étais n'avait pas besoin de savoir lire et écrire ». Mais le jeune garçon a secrètement été à l’école où il a appris à lire et à écrire, quasiment tout seul.

Et un jour, grâce à l'aide d'un professeur qui a remarqué sa présence et sa volonté, il a pu aller plus loin encore.

En 1970, il a étudié à l'étranger, plus précisément à Montpellier, en France, grâce à une bourse du gouvernement syrien. « Le premier défi était d'apprendre la langue et la culture françaises, et de m'oublier », se souvient Altrad.

Diplômé de l'Université de Montpellier, il a obtenu ensuite un doctorat en ingénierie de l'information de l’Université Paris VIII. Après avoir débuté comme ingénieur, il se lance dans l’entreprenariat et démarre ce qui deviendra l’actuel Groupe Altrad, dans les années 1980, lorsqu'il rachète une entreprise d'échafaudage située à Montpellier, qui était sur le point de faire faillite.

En 2011, le club de rugby de Montpellier était lui aussi au bord de la faillite, et on lui a demandé de le racheter pour 2 millions d'euros (environ 260 millions de yens). C'est à ce moment là que le rugby est entré dans la vie de Mohed Altrad.

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